Valais mythique, Valais mité

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Le paysage rétrécit et on n’a rien vu venir!

En Valais , le territoire disponible se réduit comme peau de chagrin. Les constructions prolifèrent dans des zones à bâtir surdimensionnées , les espaces naturels disparaissent, les villages se meurent. Avec l’exposition itinérante «Valais mythique, Valais mité», l’association altitude 1400 sensibilise le public aux conséquences du mitage du paysage. Le mitage, ce n’est pas qu’un mot pour désigner l’extension tentaculaire des villes. C’est aussi une réalité dans les régions périphériques et les vallées alpines. En Valais, la campagne s’urbanise, le paysage se banalise et le sol s’amenuise. Symptôme d’une mauvaise gestion du territoire, ce phénomène menace directement une ressource vitale pour le canton: le tourisme. En effet, 80% des touristes viennent en Valais pour découvrir une nature intacte. Les prospectus vendent des villages charmants et authentiques, alors que la beauté et l’animation de ces localités s’éteignent au profit de zones à bâtir éloignées et surdimensionnées. Dans certaines stations, 8 maisons sur 10 sont des résidences secondaires. Le paysage qui inspire nos hôtes est largement grignoté par le béton et le bitume. Au cours des 50 dernières années, on a quadruplé la surface dédiée aux constructions dans la plaine du Rhône. Ce mode de vie coûte cher au contribuable et à l’environnement. Mité, le mythe s’effrite.

Chacun peut agir.

L’aveuglement d’une croissance rapide qui gaspille le sol, ça suffit. Il est temps de rallumer la lumière et de constater les dégâts. L’exposition Valais mythique, Valais mité appuie là où ça fait mal. Avec des chiffres, des cartes, des images, des exemples parlants et des petites phrases qui titillent les consciences. «Le phénomène du mitage est insidieux, il s’installe sans qu’on s’en rende compte. Nous avons sous les yeux suffisamment de preuves pour prendre les bonnes mesures et corriger le tir», explique Lucien Barras, viceprésident de l’association altitude 1400. Itinérante, cette présentation en onze panneaux interpelle un large public. Dans les écoles, elle vise la jeune génération et permet de lancer des discussions en classe. Dans les centres commerciaux, elle touche ceux qui viennent faire leurs achats en voiture. Car l’aménagement du territoire est l’affaire de tous. Bien gérer le sol, c’est garder des réserves de terrain pour les générations futures, tout en préservant la qualité de vie et la beauté des paysages. C’est encourager le développement tout en favorisant l’animation des villes et des villages. «Notre espace de vie et notre économie sont en jeu. Par ses choix et ses comportements, chacun de nous peut agir».